Chercheur d’or

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de pleine quiétude, cette sérénité qui vous envahit l’âme et le corps, lorsque vous avez  – enfin –  l’impression d’avoir atteint la quintessence ?

Cessez, voyons !

Oui, oui, cessez : je vous entends, d’ici, dire que mon immodestie légendaire a encore surgi. Détrompez-vous, je ne vous parle pas de la photo que je propose aujourd’hui. Je vous parle de cette sensation que seule la photo me procure, cette joie simple qui m’irradie lorsque la lumière est là et que l’appareil n’est au final qu’un prétexte pour m’en réjouir.

Une belle lumière c’est tellement précieux. Je ne dis pas que cela n’existe pas mais souvent c’est éphémère, ou alors rien n’est là pour scintiller sous son éclat, et surtout nous ne sommes que trop rarement prêt à la recevoir, à l’accueillir.

Arbre jaunissant dans une verdure envahissante
Une pépite

Pour le photographe, la lumière c’est la pépite du chercheur d’or. Elle occupe toutes ses pensées, il fouille des heures entières à sa recherche, il tamise de son regard chaque photon ; il en deviendrait fou. Plus rien d’autre ne compte que ce moment extraordinaire où elle apparaît, où tout est en place et on l’on peut alors saisir (à pleines mains ?) ce trésor qui nous est offert.

Mais je crois que ce qui caractérise le photographe – et le chercheur d’or -, c’est l’insatisfaction. Car, à la fin, que cherchent-ils donc ? Puisque même quand ils trouvent, ils continuent à vouloir encore chercher.

Et puis, pour le photographe – comme pour l’orpailleur –  l’outil est un fardeau ! Il n’est pas rare d’entendre des photographes, tel Vincent Munier ou Alexandre Deschaumes, se plaindre de leur aliénation à l’outil car il n’est, disent-il, qu’un média qui les empêche de profiter pleinement des moments qu’ils vivent. Mais, et dans le même temps, ils les vivent pour en tirer une photographie. 

Le photographe, c’est l’Eugène d’Arthur H qui, même amputé, peut dire :

Tout est bon
Ici ça va
Je suis vivant
Ici c’est beau
Je suis sauvé
Ici ça va
Je suis vivant
Ici c’est chaud
Ici c’est beau
Ici ça va

Arthur H

Le chercheur d’or


Pour des raisons qui dépassent mes compétences informatiques, la photo ne peut s’afficher en tête de l’article dans une taille qui me convienne… Je vous propose donc de la consulter en meilleure résolution en cliquant sur la vignette ci-dessous :

Chercheur d’or – pleine page

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